Comment marche un broyeur de végétaux ?

Avec la tondeuse, le broyeur de végétaux fait partie de ces équipements indispensables au jardin. Quel est son principe de fonctionnement ? Quels sont les différents systèmes de coupe ?

Le principe du fonctionnement du broyeur de végétaux

Comme son nom l’indique, le broyeur de végétaux est destiné à réduire vos déchets verts en petits fragments. En réduisant leur volume de manière considérable, il est alors bien plus simple de les évacuer vers une déchetterie. Une autre manière pour les valoriser, c’est de les utiliser comme paillage dans les parterres et au pied des arbres.

L’appareil peut être électrique ou thermique. Toutefois, le principe de fonctionnement est toujours le même. Le broyeur dispose tout d’abord de deux roues et de deux pieds, ce qui permet de le déplacer facilement dans le jardin pour l’amener au plus près des branches à broyer.

Une fois l’appareil en fonctionnement, il faut introduire les déchets verts et les branchages par le biais d’une trémie. Celle-ci est sécurisée pour l’utilisateur et dimensionnée pour ne pouvoir y introduire que des éléments d’un diamètre maximum précis. Ce diamètre est fonction de la puissance de l’appareil, mais également du système de coupe.

Une fois les végétaux introduits, ceux-ci progressent seuls dans le broyeur, semblant comme happés. Si un élément bloque, un système pour le pousser en toute sécurité est généralement prévu.

Les végétaux réduits en fragments plus ou moins gros sont rejetés vers l’avant de l’appareil. Cela peut être directement au sol ou dans un bac prévu à cet effet.

Les différents systèmes de coupe

Si le fonctionnement des broyeurs est toujours le même dans les grandes lignes, il existe toutefois des différences notables. Celles-ci concernent tout particulièrement le système de coupe. Ce dernier peut être une vis sans fin, une turbine, un rotor porte-couteaux ou encore un plateau porte-lames. Quelles sont les différences entre ces quatre dispositifs ?

Le plateau tournant porte-lames

Ce système de broyage ressemble à un plateau sur le pourtour duquel sont disposées plusieurs lames. Grâce à une vitesse de rotation très importante, ces couteaux tranchent les végétaux introduits par la trémie.

Un tel dispositif est généralement monté sur les broyeurs les moins chers. En effet, si sur le papier il semble intéressant, il présente néanmoins trois inconvénients de taille :

  • le plateau tournant à lames ne peut gérer que des branches de faible diamètre, qui plus est, de l’année uniquement. Il ne parvient donc pas à broyer des branches dures de l’année précédente par exemple. Cela limite donc considérablement son champ d’action. De fait, il est plutôt réservé aux petits jardins ne dépassant pas 250 m² ;
  • ce système est particulièrement bruyant, ce qui est aussi déplaisant pour l’utilisateur que pour ses voisins ;
  • une tendance au bourrage : celle-ci est d’autant plus pénible qu’il n’est pas possible de changer le sens de rotation pour dégager les éléments bloqués.

En revanche, ce système de coupe permet d’obtenir un broyat très fin qui convient parfaitement pour pailler toutes sortes de végétaux.

Le rotor

Le principe du rotor est différent de celui du plateau porte-lames. Cette fois, le support est de forme cylindrique et ne porte aucune lame.

Grâce à une rotation relativement lente, il broie efficacement les végétaux durs jusqu’à 40 mm ou 45 mm de diamètre. Au jardin, cela correspond à toutes les branches de l’année précédente résultant de la taille d’arbustes. En revanche, le résultat est bien moins probant pour les rameaux encore souples de l’année.

Le système du rotor est relativement silencieux. La rotation peut s’effectuer dans les deux sens pour venir rapidement à bout d’un bourrage. Un broyeur équipé d’un tel dispositif produit un broyat irrégulier et grossier, ce qui le rend difficilement utilisable comme paillage. Par contre, vous pouvez le composter pour en faire un excellent terreau après quelques mois.

La turbine

La turbine ressemble à s’y méprendre au rotor, à ceci près que celle-ci est conique et non plus cylindrique.

Cette différence de forme influe considérablement sur le type de végétaux que le broyeur peut réduire en fragments. Ainsi, un modèle équipé d’une turbine peut facilement venir à bout de branches dures dont le diamètre peut atteindre 50 millimètres ou davantage. Le résultat est un peu grossier mais facilement utilisable pour pailler des végétaux.

Outre des performances renforcées, le broyeur à turbine ne bourre jamais du fait même la forme en cône du système de broyage.

La vis sans fin

La vis sans fin ou vis hélicoïdale équipe en général des broyeurs thermiques puissants. Ils sont plutôt destinés à un usage semi-professionnel car ils peuvent venir à bout de végétaux durs comme des branches de noyer.

Ce type de broyeur s’adresse à des propriétaires ayant un très grand jardin (plus de 2000 mètres carrés).